AGRF 2017 - Le Prix africain pour l'alimentation décerné à deux lauréates

Cérémonie d'ouverture de l'AGRF 2017.
6 Septembre 2017
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African Development Bank (Abidjan)

Le Prix africain de l'alimentation a été décerné mercredi 6 septembre 2017, en marge du Forum pour la révolution verte africaine (AGRF), qui a ouvert ses portes lundi 4 septembre 2017 à Abidjan. Et ce prix est revenu à deux lauréates, la Kenyane Ruth Khasaya Oniang'o et la Malienne Maimouna Sidibé, qui se le sont vu remettre des mains du chef de l'État de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara.

D'un montant de 100 000 dollars EU, ce Prix est la reconnaissance de l'action de ces deux femmes, qui se sont distinguées par leurs initiatives audacieuses, leurs innovations techniques ainsi que leurs efforts pour changer la réalité de l'agriculture en Afrique.

« Ce prix à une signification particulière, a indiqué en conférence de presse l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui préside le Comité du Prix de l'alimentation en Afrique. Nous identifions les hommes, les femmes et les groupes d'individus qui méritent que leur contribution à la sécurité alimentaire en Afrique soit célébrée. Nous leur démontrons notre gratitude et l'émulation de nos expressions. Nous voulons braquer les projecteurs sur ces personnes, pour qu'elles soient sources d'inspiration pour nous ».

Ancien professeur d'université mais aussi ex-parlementaire, Ruth Oniang'o, 71 ans aujourd'hui, dirige l'ONG Sasakawa Africa Association, basée au Kenya. Elle a toujours porté un intérêt particulier aux enjeux de la nutrition et s'est illustrée dans le combat pour une meilleure alimentation des mères et des enfants. Elle a joué un rôle prépondérant dans la présentation et la valorisation du travail des chercheurs africains sur la nutrition.

« Je veux dire merci pour ce prix, car je me sens honorée », a déclaré Ruth Oniang'o, émue. Avant d'ajouter : « Il rappelle que nous avons beaucoup à faire pour le continent. Nous devons lutter pour bouter hors du continent la malnutrition et la pauvreté. Ma mère a toujours dit que ce qui tue les enfants est la malnutrition et non le paludisme. Il y a du chemin à faire dans ce combat et j'espère continuer jusqu'à être un esprit ».

Maïmouna Sidibé Coulibaly, 47 ans, est la fondatrice et dirigeante de Faso Kaba au Mali, une société de production et de distribution de semences certifiées. Elle a consacré les dix dernières années à travailler sur les semences, la production, la distribution et l'amélioration des cultures, afin de permettre aux agriculteurs du Mali et d'autres pays qui partagent les mêmes réalités, d'accroître leur production.

Son entreprise a pour mission de produire et de fournir de meilleures semences pour aider à prévenir la malnutrition dans son pays, en offrant des rendements plus élevés. L'idée lui en est venue après que Maïmouna a vécu aux Etats-Unis, aux côtés de son époux agronome parti pour y parfaire sa formation, à qui elle dit devoir sa réussite : « Je voyais ma famille [au Mali] faire très peu de récoltes à l'hectare. Mais quand je suis partie aux Etats Unis avec lui, j'ai vu qu'il y avait plus de récoltes et je me suis renseignée sur les techniques agricoles qui le permettent. Et je me suis dit qu'à mon retour au Mali, j'allais faire la même chose avec les semences améliorées pour offrir plus de récoltes à ma famille », a témoigné l'agricultrice.

« C'est une récompense qui me motive pour aller de l'avant », a assuré Maïmouna Sidibé, avant de rendre un hommage appuyé à l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), « qui a eu confiance en moi en mettant à ma disposition les premiers fonds ».

Lancé en 2005, le Prix africain de l'alimentation a distingué de nombreuses personnalités sur le continent. Parmi les anciens lauréats, figure d'ailleurs le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, ancien ministre de l'Agriculture du Nigeria.

La Banque africaine de développement est l'un des partenaires de l'AGRF.

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