Au commencement, c'était le Baobab. Arbre qui, par la fréquentation d'un homme de foi, verra pulluler sous son ombre beaucoup de maisons. Retour sur l'histoire du grand végétal qui a enfanté une vaste cité.
En lieu et place où se tenait l'arbre, se trouve aujourd'hui, une petite boutique. Le baobab est mort en 1968, laissant derrière lui des enfants qui ignorent tout de son histoire. Fondé il y a quelque 59 ans, Gouy Mouride est à ce jour, l'un des quartiers les plus populaires de Rufisque. Son nom est chargé de sens et d'histoire. Avant toutes ces maisons, il y avait un énorme baobab. Un arbre touffu sous lequel un disciple de Mame Cheikh Ibrahima Fall du nom d'Abdoulaye Faye avait institué un reposoir. C'était en 1958. Le vieux « Baye Fall », taille de colosse avec ses dreadlocks et ses compagnons, venait du Baol pour s'installer dans la capitale. Pour designer ce lieu, il a combiné le nom du baobab en wolof (Gouy) et Mouride du nom de la confrérie à laquelle il appartient.
...