Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, la cinquantaine sonnée, doit chercher le sommeil en vain, ces temps-ci. Face à son refus manifeste d'opérer des réformes constitutionnelles, l'opposition, qui n'a de cesse crier à la dictature, est repartie au front ces dernières semaines. Et la persévérance des opposants à affronter le régime répressif de Faure a payé, même s'il reste fort à faire pour réellement «démocratiser» le Togo.
Un projet de révision constitutionnelle a été adopté en conseil des ministres, le mardi 5 septembre, qui devrait consacrer la limitation des mandats présidentiels et le retour à un scrutin à deux tours. Les opposants n'en demandaient pas mieux, eux qui ont usé des semelles sur le pavé pour faire entendre raison à l'homme fort de Lomé. Mais leur satisfaction n'est pas encore grande, puisque le vote de ce projet de loi à l'Assemblée nationale ne semble pas pour demain. La session extraordinaire, ouverte, hier mardi 12 septembre, doit débattre de questions d'ordre budgétaire.
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