Une marche funèbre a eu lieu à Conakry le 27 septembre en hommage aux deux jeunes tués la semaine dernière pendant une manifestation. De la morgue en centre-ville jusqu'au cimetière de Bambetto en banlieue de la capitale guinéenne où les deux manifestants ont été enterrés, les leaders de l'opposition et une partie de leurs sympathisants dénoncent l'utilisation quasi systématique des armes à feu pendant les manifestations.
Au son de l'ambulance qui transporte les corps des manifestants décédés la semaine dernière, la foule réclame justice pour les deux derniers décès en date et pour tous les autres. « A cette manifestation, deux jeunes ont été assassinés par balle tout simplement parce qu'on s'est levé pour dire qu'on veut avoir la sécurité, qu'on veut avoir la justice, qu'on veut avoir des élections dans ce pays. On ne peut pas se faire tuer parce qu'on a réclamé nos droits, s'indigne-t-il. Nous sommes prêts à faire des manifestations pacifiques jusqu'à la satisfaction de nos revendications. »
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