On le sait depuis quelques jours, l'opposant kényan Raïla Odinga s'est retiré des starting-blocks de la course à la présidentielle dont la finale est prévue pour ce 26 octobre. Ce retrait du challenger du président sortant, Uhuru Kenyatta, constitue un nouveau rebondissement dans le feuilleton électoral qui se joue à l'ombre du mont Kenya, après l'annulation du premier scrutin par la Cour constitutionnelle. Avec tous ces soubresauts, l'élection présidentielle kényane de 2017 est en train de devenir véritablement un cas d'école en Afrique où de mémoire d'homme, on n'a jamais vu un tel scénario.
Cela dit, l'on peut longuement épiloguer sur les raisons de cette défection de Raïla Odinga, à quelques encablures de la consultation électorale. D'aucuns y voient une marque de réalisme. L'homme ne veut pas aller à une élection où les dés sont déjà pipés. Certains y lisent l'empreinte de la forte personnalité de l'individu. En décidant de freiner des quatre fers à l'orée du scrutin, il montre qu'il n'est pas « pouvoiriste » et que seule compte à ses yeux la transparence du processus électoral.
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