Auteur du très polémique «Le Devoir de violence», le Malien Yambo Ouologuem a connu une destinée littéraire fulgurante, marquée du sceau de l'incompréhension. Avant d'aller se réfugier dans le pays dogon dont il était originaire, il avait aussi écrit un roman érotique, des essais pamphlétaires, et avait renouvelé la littérature africaine en l'arrachant à son mythe fondateur de la négritude.
L'écrivain malien Yambo Ouologuem, premier romancier africain à obtenir le prix Renaudot, s'est éteint dans la nuit du 14 au 15 octobre, dans la ville de Sévaré en pays dogon. Né en 1940 dans le Mali colonial, connu alors sous le nom du Soudan français, il a marqué les imaginaires par ses œuvres puissantes et transgressives qui lui ont valu à la fois éloges et rejet, comme aucun autre écrivain africain n'a peut-être connu. Avec le Malien disparaît l'un des derniers géants de la première génération de romanciers et poètes africains modernes qui ont mis l'Afrique sur la carte des mondes littéraires contemporains.
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