Afrique: Lutte contre l'obésité pour réduire les maladies cardio-vasculaires, le diabète, les cancers, etc.

who
Conference mondiale de l'OMS sur les MNT
18 Octobre 2017

La Conférence mondiale de l'OMS sur les maladies non transmissibles débute ses travaux ce mercredi 18 octobre à Montevideo sous les auspices du président uruguayen Tabare Ramon Vazquez avec la participation du Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Les maladies non transmissibles (MNT) principalement les maladies cardio-vasculaires et pulmonaires, le cancer et le diabète tuent plus que toutes les autres causes de mortalité. Cela correspond à 70% de tous les décès dans le monde dont 15 millions de personnes âgées de 30 à 70 ans qui sont mortes prématurément (presque la moitié de ces décès ont lieu dans des pays à bas revenus).

La Conférence va se concentrer sur la recherche de moyens pour les gouvernements appuyés par les agences des Nations Unies, la Société civile, les organisations philanthropiques, le monde universitaire et les bailleurs de fonds ; d'appliquer les solutions les meilleures et les moins onéreuses avec l'appui de l'OMS pour réduire drastiquement les décès dus aux MNT et ainsi sauver des dizaines de millions de vies.

La veille, le mardi 17 octobre, les participants ont été conviés à une rencontre organisée par Bloomberg Philanthropies autour de l'obésité, un des facteurs de risque important de ces MNT. Le Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a pris part à l'événement a rappelé que « nous sommes tous confrontés aux MNT, tous les jours et dans toutes les parties du monde ». Il est revenu sur la Journée mondiale de lutte contre l'obésité, célébrée le 11 octobre pour la 3e fois, au cours de laquelle, il a été déploré que l'obésité chez les enfants a été multipliée par 10 en 40 ans au point qu'un enfant sur cinq est aujourd'hui obèse ou en surpoids.

%

M. Ghebreyesus a expliqué que contrairement à ce que l'on pense, l'obésité augmente plus rapidement aujourd'hui dans les pays à revenu bas ou intermédiaire que dans les pays riches. On estime qu'il y a aujourd'hui deux milliards d'adultes obèses ou en surpoids dans le monde.

Il a averti que si rien n'est fait, en 2025, le traitement des MNT au niveau mondial coûtera 1200 milliards de dollars américains par an. S'il pense à la prévention, il ne néglige pas les traitements : une de ses priorités est la couverture sanitaire universelle.

Pour limiter le facteur de risque obésité, le Directeur général de l'OMS et les intervenants au panel de discussion ont évoqué notamment l'application de taxe sur les boissons sucrées comme pour le tabac.

Dans plusieurs pays où la mesure a déjà été prise, les experts ont remarqué » une baisse significative dans les ventes des boissons sucrées et une hausse en ce qui concerne l'eau.

L'ambassadeur mondial de l'OMS pour les MNT, Michael Bloomberg avait fait sensation il y a quelques années lorsqu'il était maire de New York en luttant contre les boissons sucrées dont la vente en grande quantité favorise l'obésité.

Si les traitements des MNT sont longs et coûteux, M. Ghebreyesus et les autres intervenants ont répété que les moyens pour combattre ces maladies sont disponibles même dans les pays en développement car il s'agit de changer de comportement en termes de mode de vie et d'alimentation, d'éduquer les jeunes et de dialoguer avec l'industrie alimentaire pour réduire la consommation du sucre mais aussi du sel et du gras.

« On ne peut pas se permettre de perdre la bataille contre l'obésité car nos enfants sont en danger » a été la conclusion de son intervention.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.