Le concert en deux parties a révélé une artiste de grand talent qui a su séduire l'assistance, malheureusement peu nombreuse, avec un programme de morceaux choisis de Beethoven, Chopin, Ravel et Scriabine. Dans sa robe couleur saumon dénudant ses épaules, la jeune pianiste a fait danser à souhait les noires blanches sans se référer à la partition. Les notes sont logées dans sa mémoire gravées à jamais.
Sonate op.13 «Pathétique» : grave, allegro con brio, adagio, cantabile et allegro assai de Beethoven. Une sonate en trois mouvements est un jeu de clair-obscur et de dualité. Il s'en dégage quelque chose de magistral et de solennel avec tous les accords compliqués qu'elle renferme. Après Beethoven, c'est l'illustre pianiste Chopin et sa Ballade n°1 en sol mineur que Aida Lahlou met en valeur les notes tout en rythme et en musicalité.
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