Jamais dans l'histoire des Nations modernes, l'on a vu autant de tractations autour de la publication d'un calendrier électoral, comme ce fut le cas en République démocratique du Congo (RDC). Et cela suffit pour dire que la RDC est un pays qui marche sur la tête. Car, dans un pays normal, l'on n'a pas besoin de rameuter la terre entière à ce sujet. Et dans le débat qui a gagné le monde entier à propos du calendrier électoral, deux tendances fortes s'affrontaient. Il y a d'une part celle qui est vent debout pour que la tenue des élections n'aille pas au-delà de 2018.
Les tenants de cette date sont essentiellement les Etats-Unis d'Amérique et l'Union européenne. L'on peut illustrer cette tendance en évoquant la visite de l'ambassadrice de l'Oncle Sam, en fin octobre, en RDC. Pour Nikki Haley, en effet, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, son pays n'acceptera pas que les élections aient lieu au-delà de 2018. Cette posture sous-entend que Washington pourrait ne plus reconnaître le gouvernement de Joseph Kabila et entraîner dans son sillage d'autres pays. Les alliés traditionnels et inconditionnels des Américains, comme les Anglais, se retrouveront à coup sûr parmi ces pays.
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