Afrique: [Lettres du monde] Bakhita, la chanceuse

C'est en visitant Langeais, sur les bords de la Loire, que Véronique Olmi a appris l'existence de Joséphine Bakhita, la patronne du Soudan. Dédier une église de Touraine à une sainte africaine, cette manœuvre audacieuse vient d'un ecclésiastique atypique : Emmanuel Lafont a exercé longtemps son ministère à Soweto, puis a regagné un temps son diocèse de Tours avant de repartir comme évêque de Cayenne en Guyane.

Personne ne connaît le vrai prénom de cette petite fille du Darfour. Bakhita, « la chanceuse » est un surnom arabe donné par les esclavagistes qui l'ont enlevée à l'âge de six ans. Peut-on vraiment parler de chance quand on est arrachée aux siens, forcée à marcher, mal nourrie, battue, tatouée, vendue et revendue ? Certainement pas, mais l'enfant montre un calme à toute épreuve, beaucoup d'empathie à l'égard de ses codétenus, une résilience hors du commun. Elle a sans aucun doute l'oreille pour les langues et des traits réguliers.

...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.