La question est sur toutes les lèvres : les pays arabes n'en font-ils pas trop en gonflant la menace iranienne dans la région moyen-orientale ? Le ton adopté lors de la dernière réunion de la Ligue arabe, à laquelle la Tunisie a d'ailleurs assisté en la personne du secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Bachtobji, ne fait que rajouter à l'impression d'un certain excès.
Le communiqué final de la réunion qui s'est tenue au Caire dimanche dernier parle «d'agression flagrante» de l'Iran à propos du tir de missile ayant visé l'aéroport de Riyad le 4 novembre dernier et qui avait pourtant été revendiqué par les rebelles houthis du Yémen. Imputer cette attaque à l'Iran, quelles que soient les relations amicales qui existent entre Téhéran et les houthis, c'est quand même méconnaître que la guerre fait rage entre les rebelles en question et la coalition arabe menée par l'Arabie Saoudite : face aux bombardements que les rebelles subissent presqu'au quotidien, avaient-ils besoin qu'on leur force la main pour entreprendre de telles actions de représailles ?
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