Laokein Kourayo Médar, l'ex-maire de Moundou, la capitale économique du sud du pays, a été acquitté jeudi par les juges, dans l'affaire de détournement et de malversations financières dans la commune qu'il dirigeait.
Le procureur en charge du dossier a interjeté appel et a refusé de signer le procès verbal de la libération de celui qui est arrivé troisième, lors de l'élection présidentielle d'avril 2016 au Tchad. Une attitude surprenante que dénonce le bâtonnier de l'ordre des avocats du Tchad, pour qui "le juge a ordonné la mise en liberté d'office pour détention abusive" de Laokein Kourayo Medard. A en croire Maitre Athanase Mbaigangnon, qui est aussi l'un des avocats de l'ex édile de Moundou,"c'est regrettable pour un Etat qui se dit de droit. Un jugement rendu par un tribunal, c'est un ordre donné au Procureur de la République qui est partie au procès comme tout autre. La loi dit que le Procureur de la République est tenu de prêter main-forte à l'exécution des décisions de justice, laquelle est rendu, il faut le préciser au nom du peuple tchadien. Le Procureur n'est pas au dessus des lois. Et surtout que l'actuel code de procédure pénale qui est entré en vigueur le 15 octobre dernier, dit clairement qu'il y a plus de mandat de dépôt sur la base duquel, nos clients sont détenus à la maison d'arrêt", a t-il expliqué au micro de la Deustche Welle.
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