C'est une loi électorale qui aura bousculé tous les calculs, dans le microcosme politique congolais. Depuis qu'elle a été examinée et adoptée, lundi 4 décembre, dans la soirée, lors de sa première lecture à l'Assemblée Nationale, toute l'artillerie politique lourde s'est orientée vers le Sénat que dirige Léon Kengo wa Dondo, voici plus de dix ans.
Hier, en effet, les Ministres du gouvernement Tshibala, issus de l'Opposition, sont montés au créneau, en brandissant la menace de quitter la barque, si jamais cette loi électorale-là, telle qu'elle est venue de la chambre basse du Parlement, passait en l'état. Ils ont promis, en outre, d'en parler, de vive voix, avec le Président du CNSA, le Directeur de Cabinet du Chef de l'Etat et, même, avec le Premier Ministre Bruno Tshibala, lui-même, pour dénoncer le fait que le texte sur lequel les Députés Nationaux se sont basés, pour accomplir leur tâche, n'aurait pas été celui qui avait été adopté en Conseil des Ministres. Et, parallèlement, les Députés de l'Opposition, ceux-là qui avaient vidé la salle, le jour de l'adoption, article par article, de cette loi électorale, sont, eux aussi, venus rencontrer le Président du Sénat pour lui présenter ce qu'ils considèrent comme étant des lacunes contenues dans cette loi, aux effets néfastes pour la paix et la démocratie en RD. Congo. Que fera Kengo qui, faut-il le rappeler, n'a plus que quelques jours d'ici le 15 décembre 2017, pour clôturer la session, régler le problème du Budget 2018 et celui de la loi électorale, sans assumer la responsabilité du nouveau retard dans l'application du calendrier publié, le 5 novembre 2017, par la CENI ? Toute la question est là.
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