Le Sénégal, à l'instar des pays africains durant « les soleils des indépendances », avait vécu le régime du « parti-état ». C'était sous le « père de la nation », Léopold Sédar Senghor, qui se décidera, en 1974, à autoriser quatre courants politiques représentant toutes les obédiences : le marxisme-léninisme incarné par le Parti africain pour l'indépendance (Pai), le libéralisme prôné par le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Me Abdoulaye Wade, le courant conservateur incarné par le Mouvement républicain sénégalais (Mrs) et le Parti socialiste (Ps) au pouvoir.
Ainsi, le Parlement sénégalais avait pu s'enrichir de la présence de 17 libéraux. Le président Diouf, qui succéda à Senghor en 1981 grâce à l'article 35, qui fera polémique, instituera le « multipartisme illimité ». Depuis, le Sénégal compte plus de 200 partis politiques. Ce qui suscite un débat. Ces formations politiques parviendront à s'accorder sur un code électoral « consensuel », qui a permis la première alternance politique en 2000. Abdou Diouf entrera dans l'Histoire à l'issue du scrutin du 19 mars de cette année-là, en appelant son vainqueur, par voie médiatique, pour le féliciter.
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