Après la levée de son immunité parlementaire, Khalifa Sall, élu député en juillet dernier, sera, en principe, devant le juge aujourd'hui même, 14 décembre 2017. Il devra répondre des faits d'escroquerie, de détournements de deniers publics, d'association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux, qui lui ont valu d'être jeté en prison depuis le 7 mars dernier, à Rebeus. En pareille occurrence, chacun y va de ses analyses. Car, pendant que les uns voient dans cette affaire une volonté affichée du régime de Macky Sall de lutter contre la délinquance financière, les autres y voient une cabale politique visant à détruire un adversaire de taille.
Est de ces derniers-là, le Conseil de Paris qui, citant des maires ou élus locaux africains qui ont maille à partir avec les régimes en place, notamment à Madagascar, au Bénin, au Niger et bien entendu au Sénégal, en appelle à la mise en place d'un « Observatoire international des maires en danger ». « Nous nous sommes aperçus qu'il y a un certain nombre de maires qui sont poursuivis en justice, non pas pour les faits qui leur sont reprochés, mais en vertu de la position qu'ils occupent en tant qu'édile, en tant qu'élu local. Et évidemment, nous suivons attentivement la situation de Khalifa Sall que nous connaissons bien », a déclaré la maire de Paris qui apporte du même coup son soutien au bourgmestre de Dakar en difficulté.
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