La fréquentation des maquis à ciel ouvert, notamment sous les arbres jouxtant les barrages, est devenue, depuis un certain temps, l'un des passe-temps favoris des Burkinabè. Ces espaces foisonnent dans les grands centres urbains tels Bobo-Dioulasso, Koudougou ou Ouagadougou. Dans la capitale administrative, les endroits qui ne passent pas inaperçus sont certainement ceux avoisinant les barrages nos 2 et 3.
22 août 2016, l'horloge affiche 15 h 30 minutes «sous les manguiers» à l'«espace Nabolé». Sous ces arbres au feuillage bien fourni et à l'ombre gracieuse, certains sont venus en groupe, d'autres seuls. Un besoin de solitude ? Est de cette dernière catégorie René Nikiéma, agent de santé en service à Zorgho. Même si c'est l'une des rares fois qu'il y est venu seul, il avoue son penchant naturel pour ce lieu paisible, lui qui a horreur des nuisances sonores. « C'est l'une des rares fois où je suis venu ici seul. La plupart du temps, c'est avec ma famille ou des amis. «Sous les manguiers, on passe des moments de quiétude et d'échanges dans la tranquillité». De plus, soutient-il, comme au Burkina Faso il fait très chaud, passer du temps sous l'ombre bienfaisante des arbres et dans la fraîcheur émanant du barrage permet de se ressourcer.
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