Congo-Brazzaville: Ces oubliés et ces méconnus de l'histoire congolaise - Jacques Opangault, l'ovni de la politique congolaise

Un jour de 1962, Jacques Opangault présentait sa démission à l'abbé Fulbert Youlou, le président de la République : « Monsieur le président, pour des raisons de convenances personnelles, j'ai l'honneur de vous demander de vouloir bien accepter ma démission du ministère des Travaux publics, des transports et du tourisme, que vous aviez bien voulu me confier dans votre gouvernement. Je tiens à vous remercier de la confiance que vous aviez voulu placer en moi, et je vous prie, Monsieur le président, d'agréer, l'assurance de ma haute considération. Jacques Opangault ».

Voilà un personnage qui va éviter les « châtiments de l'oubli », pour reprendre les mots de Michel Foucault, dans un monde où l'amnésie collective est de mise. Ce qui représentait un mouvement profond d'une indispensable mutation est resté sans lendemain. Le papillotement est désormais la règle. La vocation profonde d'un serviteur de l'Etat est de rendre son tablier lorsqu'il a échoué ou quand l'opinion le cloue au pilori. Sa présence aux affaires se réduit simplement à faire sa réputation et de s'arroger une fortune indue, simplement guidé par l'égoïsme triomphant, ambiant. Cette facilité qu'ont les hommes à s'accorder toutes les qualités, même lorsqu'ils en sont dénués, est pittoresque.

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