Un an. Cela fait exactement un an que Joseph Kabila règne en toute illégalité sur la République démocratique du Congo. Ce qui était censé être son second et dernier mandat a en effet expiré le 19 décembre 2016 sans que le locataire du palais de la Nation soit capable d'organiser une élection pour se trouver un successeur. Il aura donc fallu que la Cour suprême déploie des trésors d'artifices juridiques pour permettre au hors-la-loi de continuer à gouverner en se donnant l'illusion d'une certaine légalité. Et il n'est pas près d'en sortir. Depuis tout ce temps en effet, Petit Kabila s'est attelé à détricoter maille après maille l'accord de la St-Sylvestre qui avait été patiemment tissé par la Conférence épiscopale nationale du Congo, la Cenco, avant de remplacer lui-même les prélats, devenant ainsi juge et partie dans cette interminable crise congolaise.
Pendant ce temps également, Etienne Tshisekedi, dont le corps n'a toujours pas été rapatrié, s'est éteint à Bruxelles. Parti trop tôt, le vieux chef de l'opposition a laissé des partisans et alliés orphelins et désemparés, autant de proies vulnérables au « diviser pour régner ». En première ligne, l'UDPS, très affectée par la disparition de son leader historique, est en proie à des dissensions internes avec l'apparition d'une nouvelle frange, celle des opposants conviviaux qui ont vite fait de monter à la soupe, prétendant même avoir le droit avec elle.
...