L'échec de la Conférence ministérielle de l'OMC accentue la nécessité de la ZLEC, affirme Karingi de la CEA

20 Décembre 2017

Addis-Abeba — La 11ème Conférence ministérielle de l'OMC (MC11), qui s'est tenue à Buenos Aires du 10 au 13 décembre 2017, s'est montré incapable de parvenir à un consensus sur des questions clés telles que la réduction des subventions illégales de la pêche non-déclarée et non-réglementée - une chose que de nombreux États membres des Nations Unies ont convenu d'atteindre d'ici 2020, conformément aux ODD.

Pire encore, un projet de déclaration ministérielle de Buenos Aires proposé par le président de la onzième Conférence ministérielle n'a pas été approuvé, car il n'y a pas eu de consensus sur la mention concernant la poursuite des travaux sur le Programme de Doha pour le développement et l'initiation de nouveaux dossiers.

Le Directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo, déplore le fait que « malgré tous nos efforts, nous n'ayons pu respecter la date limite fixée pour le stockage public », ajoutant, « ce n'est pas le premier délai manqué, mais c'est tout aussi décevant ».

M. Azevêdo exprime sa déception de voir que la onzième Conférence ministérielle « n'a même pas pu se mettre d'accord sur des programmes plus détaillés dans de nombreux domaines. Et il sait que pour beaucoup, surtout les promoteurs, la déception est particulièrement amère ».

Cette déception est partagée par de nombreux représentants au MC11 comme Cecilia Malmström, Commissaire européenne au commerce, qui déclare que « la triste réalité est que nous n'avons même pas accepté d'arrêter de subventionner la pêche illégale ».

Pour Stephen Karingi, Directeur de la Division du renforcement des capacités de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), les résultats de la 11ème Conférence ministérielle sont « décevants pour l'Afrique » et « soulignent la nécessité pour l'Afrique de mettre en œuvre la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) comme la voie lui permettant d'atteindre ses objectifs de développement et de transformation structurelle ».

M. Karingi ajoute que « la ZLEC permettrait au continent de renforcer davantage sa position commune dans le futur système commercial mondial. »

Les ministres du commerce adoptent toutefois trois décisions principales, notamment poursuivre des négociations sur les subventions à la pêche en vue de l'adoption d'un accord en 2019; poursuivre le programme de travail sur le commerce électronique et le moratoire consistant à ne pas imposer de droits de douane sur les transactions électroniques avant la prochaine conférence ministérielle et continuer à travailler sur les travaux du conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) sur les « plaintes en situation de non-violation et de situation liées aux ADPIC. »

M. Karingi note que la CEA a soutenu le Groupe africain dans sa préparation à la onzième Conférence ministérielle, en organisant une retraite du Groupe africain à Genève en juillet 2017, une réunion consultative du groupe à Addis-Abeba en septembre 2017 et en préparant une note politique.

De tels événements préalables au MC11, déclare-t-il, « ont réuni des ministres, des ambassadeurs africains et des négociateurs commerciaux basés à Genève pour discuter des priorités du Groupe africain et trouver une voie à suivre lors de la 11ème Conférence ministérielle ».

M. Karingi, qui a participé à la Conférence annuelle du Programme des présidents de l'OMC le 6 et 7 décembre 2017, déclare qu'il « accepterait d'accueillir les présidents africains à la CEA l'année prochaine, afin que nous puissions les exposer à la nécessité d'examiner les synergies entre la ZLEC et le travail qu'ils font en mettant l'accent sur l'OMC ».

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