Expert-comptable de formation et de profession, il a résolument mis les deux pieds dans... l'assiette politique en héritant d'un ex-parti au pouvoir (Congrès pour la démocratie et le progrès) dans la tourmente, suite à l'insurrection d'octobre 2014. La suite, on la connaît : inculpé dans le putsch manqué de septembre 2015, il a été finalement lavé de tout soupçon, blanchi, selon ses dires, "comme le lait des Yarsé", allusion sympathique à ce groupe sociologique qui raffole de cet aliment. Depuis sa libération, Eddie Komboïgo a repris visiblement du poil de la bête, si l'on se fie à l'ambiance assez détendue dans laquelle il a répondu sans détour à nos questions dans son spacieux bureau sis sur l'avenue Kwame Nkrumah avec vue imprenable sur la piste d'atterrissage de l'aéroport international de Ouagadougou. Entre non seulement traits d'humour, railleries et sarcasmes mais aussi un peu d'estime de soi, il revient sur les épreuves qu'il a traversées, même si, malgré tout, il semble plutôt renforcé par les vicissitudes de la vie et n'entend pas du tout renoncer à la chose politique.
Vous avez été accusé d'avoir joué un rôle dans le putsch manqué de septembre 2015 puis blanchi par la justice avec le non-lieu dont vous avez bénéficié récemment. Vous attendiez-vous à un tel dénouement judiciaire ?
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