A moins de quatre mois des élections municipales prévues pour le 6 mai prochain, s'impose une question: les Tunisiens vont-ils se trouver, à la lumière des divisions qui caractérisent actuellement le paysage politique nationale, face à une multitude de listes proposées par des partis dont les orientations et les choix se rejoignent puisqu'ils défendent pratiquement les mêmes idées, alors qu'en face de ce qu'on pourrait appeler le Front démocratique ou laïque, les partisans de l'islam politique (il n'est pas incarné uniquement par Ennahdha puisque les partisans de Marzouki adhérant au parti Al Irada prônent les mêmes idées que les Nahdhaouis) se présenteront en rangs serrés et ils ont déjà annoncé qu'ils affronteront les municipales avec des listes uniques qui comprendront des candidats issus d'Ennahdha et d'autres considérés comme des indépendants mais ayant reçu l'aval ou le parrainage des leaders nahdhaouis (ministres, membres du Parlement, du Conseil de la choura et du bureau exécutif) ?
En d'autres termes, beaucoup d'observateurs se demandent : la division des démocrates dans le sens que chaque parti ou alliance (comme celle des 11 qui se présenteront en commun pour 48 municipalités sur 350) se lancera dans la compétition en comptant sur ses propres forces va-t-elle se reproduire comme ce fut le cas lors des élections du 23 octobre 2011 pour l'ANC et le 26 octobre 2014 pour les législatives qui ont été couronnées par l'élection de l'actuelle Assemblée des représentants du peuple ?
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