Après « Don't cry, stand up » qui vous a révélé au public, vous revenez avec « Je suis Charlotte ». Une autobiographie?
Oui et non. Dans ce spectacle, je parle de moi et de l'endroit d'où je viens. C'est-à-dire de mon enfance, ma famille, de mes parents et de mes rêves de petite fille. De femme. De ce que je n'aurais pas voulu faire aussi. Je parle aussi de politique, de la liberté d'expression, du fait je suis Charlie. Parce que dans Charlotte, il y a Charlie aussi. Il m'a été inspirée par l'attaque Je suis Charlie. Ce questionnement de moi, de Charlotte, une femme noire africaine, de comment est-ce que j'ai vécu ces événements de Charlie grâce aux médias, comment on a vu les présidents africains se déployer sur la place parisienne pour témoigner de leur solidarité au peuple français touché par ces attentats. Je parle des médias parce que c'est un métier que j'aurais voulu exercer et de la place de la femme dans la société africaine. Et c'est très important pour moi parce qu'en tant que femme, je vis certaines choses mal et j'essaye de le dire à travers ce spectacle.
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