Le Conseil constitutionnel français a ouvert une brèche la semaine dernière, en annonçant que les victimes civiles de la guerre d'Algérie pouvaient obtenir une pension d'invalidité, quelle que soit leur nationalité. La décision ouvre donc le droit à une pension aux Algériens. Les autorités algériennes n'ont toujours pas réagi à la décision ni les associations. Ceux qui ont des proches qui pourraient prétendre à une indemnisation sont dubitatifs.
Officiellement, l'Etat n'a toujours pas commenté l'information. Les associations de victimes non plus. La décision du Conseil constitutionnel français pourrait concerner beaucoup de monde. Aboubaker, 78 ans, a perdu tous ses oncles pendant la guerre d'indépendance. « Ils vont peut-être donner des retraites aux veuves, celles qui sont vivantes... » dit-il. Mais à la question : « Est-ce que vous pensez que vos tantes attendent une indemnisation ? » il assène : « Elles sont toutes mortes ».
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