«Je ne peux pas enseigner, sans pratiquer», assure-t-elle. Voilà dix ans que Monia Rassaâ a terminé sa thèse portant sur «La régénération de la céramique domestique traditionnelle de Nabeul». «C'était un travail passionnant, je n'ai pas voulu m'arrêter». Avec seulement un ouvrage portant sur les potiers de Nabeul, Monia a réussi à faire une analyse très précise de l'art traditionnel de la céramique tunisienne.
Son désir de travailler sur la poterie vient de loin, puisque la céramique de Nabeul résonne pour elle comme une madeleine de Proust : «Quand j'étais jeune, j'allais aux souks de Nabeul. Et je trouve qu'il y a un amalgame de couleurs, de décors à l'heure actuelle. C'est devenu kitsch, avec beaucoup de folklore, on peut dire que Nabeul a perdu son cachet».
...