Combien étaient-ils le samedi 3 février 2018 dans les rues de Lomé ? Plus d'un million, c'est-à-dire les deux tiers des habitants de la capitale, comme l'affirme Jean-Pierre Fabre ? Sans doute beaucoup moins mais qu'ils fussent un million, cinq cent mille ou deux cent cinquante mille, c'est toujours avec la même foi qui peut déplacer les montagnes que les contempteurs du président Faure Essozimna Gnassingbé ont battu le pavé. Une ferveur d'autant plus accrue que c'était la dernière des manifestations de rue avant l'ouverture du dialogue intertogolais, prévue pour le 15 février prochain.
L'annonce en a été faite vendredi par le Ghanéen Albert Kan Dapaah et le Guinéen Tibou Camara, les deux émissaires mandatés par les présidents Nana Akuffo Addo et Alpha Condé pour ce qui s'annonce être tout sauf une partie de plaisir tant les lignes de fracture qui séparent opposition et pouvoir togolais sont si profondes qu'on se demande comment elles pourraient être résorbées si ce n'est , il faut le craindre hélas, dans la douleur, les larmes et le sang.
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