L'annonce de ta disparition me laisse sans voix, pantois, en cette matinée de mardi. Comme un coup de massue reçu sur la tête, je réalise difficilement que l'incontournable mort, ou rendez-vous inéluctable avec son destin, a frappé. Difficile d'imaginer que je n'entendrai plus cette voix retentissante qui a tant charmé et captivé les téléspectateurs sénégalais. Il va juste falloir accepter le décret divin, immuable. Que faire après la consacrée formule : « A Allah nous appartenons, à Allah nous retournons », sinon la prière pour le repos de ton âme ? Se remémorer.
Mbaye Loum ou exactement Amadou Mbaye Loum. Je préfère le sobriquet de « Grand » par lequel je t'ai toujours apostrophé. Ou encore celui de « colonel-major » (un colonel lourd et potentiel général) que nous t'avions collé lors d'une visite mission au Maroc en 2006 lors des festivités marquant les 50 ans des Forces armées royales marocaines auxquelles les Forces armées sénégalaises avaient pris part à travers le chef d'état-major général des armées de l'époque, Papa Khalilou Fall, avec un détachement du 1er Bataillon d'infanterie et un autre de l'Ecole nationale des officiers d'active (Enoa). Le « nous » renvoie au colonel Seydou Bâ, à l'époque commandant de l'Enoa, et à son ami et camarade de promotion de l'académie royale de Meknès (Arm), le lieutenant-colonel Félix Prospère Basse, longtemps à la Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa) et récemment rentré de la République démocratique du Congo (Rdc) où il a officié ces dernières années comme porte-parole de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco). De cette odyssée, qui nous conduira dans les couloirs du palais royal ou encore dans la balnéaire et touristique ville d'Agadir, était aussi le colonel Mbaye Cissé, actuel commandant de la zone militaire n°2.
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