« Obstruction à l'exécution de décisions de justice ; mise en liberté de personnes détenues à la maison d'arrêt contre paiement, à leur profit personnel, de sommes d'argent ; malversations financières, corruption et concussion », telles sont, entre autres, les « fautes graves » reprochées à sept magistrats congolais dont la révocation a été prononcée le 20 février dernier, au cours d'une session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) présidée par le président Denis Sassou NGuesso himself. Et ce n'est pas tout. Car, à cette longue liste, s'ajoutent des faits de « traitements inhumains et dégradants à l'égard des personnes sous main de justice, d'arrestations arbitraires sur fond d'abus d'autorité et de pouvoir ».
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en décidant de radier purement et simplement ces sept juges injustes, le CSM congolais fait œuvre utile. C'est une opération de salubrité publique qui devrait inspirer. Car, les magistrats ripoux et corrompus, il y en a à la pelle sous nos tropiques, si fait qu'à force d'entorses à l'éthique et à la déontologie professionnelles, ils ont fini par jeter un lourd discrédit sur l'appareil judiciaire. Et c'est peu dire, tant les faits parlent d'eux-mêmes.
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