La 5e réunion de la Task Force présidentielle portant sur la monnaie unique dans la région ouest-africaine, tenue, hier à Accra, a défini des activités à mettre en œuvre pour atteindre l'objectif 2020.
Le processus de création d'une monnaie unique dans l'espace Cedeao à l'horizon 2020 est irréversible. Cette idée lancée depuis le début des années 1980 a pris véritablement forme et s'est donné un coffre ces dernières années avec des réunions de haut niveau qui se sont succédé. Aujourd'hui, il n'est plus question de tergiverser. Mais bien au contraire, il faut y aller avec la dernière énergie. C'est du moins cette volonté qui a été affichée et renouvelée hier par les Chefs d'Etat de la Task force, réunis, à Accra, au Ghana, à l'occasion de leur 5e rencontre sur ce sujet. La communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) est forte de 15 pays totalisant environ 300 millions d'habitants qui utilisent des monnaies différentes. Huit de ces pays ont en commun le franc Cfa, arrimé à l'Euro. Ce sont les huit pays composant l'Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) : Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Togo, Sénégal et Côte d'Ivoire. Et les sept autres pays ont chacun une monnaie. Notamment le Cedi pour le Ghana, le Dalasi pour la Gambie, l'Escudo pour le Cabo Verde, le Franc guinéen pour la Guinée, le dollar libérien pour le Liberia, le Naira pour le Nigeria et le Leone pour la Sierra Leone. Ces monnaies n'étant pas convertibles entre elles, elles constituent une faille dans le processus de développement économique du bloc ouest-africain. Et les Chefs d'Etat ont trouvé nécessaire ou vitale la mise en circulation d'une monnaie unique pour faciliter les échanges, mais bien plus pour mieux amortir les pressions et les chocs venant de l'extérieur.
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