Afrique: Secteur bancaire – Quand Bâle II et Bâle III offrent des opportunités d'emploi aux jeunes diplômés

26 Février 2018

L’entrée en vigueur des réformes Bâle II et Bâle III dans le secteur bancaire a suscité quelques craintes au niveau de certains observateurs. Ce qui n’est pas le cas pour les spécialistes ayant animé la première édition de la « Journée Carrière » que les étudiants de la 17ème promotion du Master en banque et finance (Mbf) du Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag), ont organisée, le vendredi 23 février à Dakar. Selon eux, l’obligation de disposer d’une main d’œuvre de qualité pour porter ces réformes constitue des opportunités d’emplois pour les jeunes diplômés.

« Le secteur bancaire et financier est à la croisée des chemins. Bâle II et Bâle III, pour leur appropriation, leur compréhension et leur application nécessitent d’avoir des ressources bien préparées ».

C’est la conviction du Directeur général de la Banque de Dakar (Bdk), parrain de la première édition de la « Journée Carrière » initiée par les étudiants de la 17ème promotion du Master en Banque et Finance (Mbf) du Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag).

Cette rencontre qui s’est tenue le vendredi 23 février 2018, avait convoqué la réflexion autour du thème central « Évolution du secteur bancaire et financier dans l’UEMOA et nouveaux métiers ».

M. Ibrahima Fall pense que l’avènement de Bâle II et Bâle III qui verra se développer dans les banques de nouveaux métiers sur  les risques autres que les risques crédit, créé une opportunité pour les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi.

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C’est ainsi qu’il a salué l’esprit d’anticipation du CESAG avec la prise en compte de ce nouveau contexte dans son programme avec l’introduction de modules d’enseignement des règles de Bâle II et Bâle III qui ont été transposées.

Le responsable du MBF, M. Ababacar Seck explique cette « Journée carrière » permet aux étudiants d’avoir toute l’information sur les opportunités d’emplois offertes dans notre environnement bancaire et financier, et surtout les nouveaux métiers générés par les innovations financières et technologiques.

Avec cette vision, le parrain de cet événement a fait savoir que les banques vont accueillir des personnes qui ont été déjà préparées et qui comprendront beaucoup plus rapidement les nouveaux enjeux. Ce qui, à son avis, va faciliter l’appropriation de tout le dispositif Bâle II et Bâle III pour veiller à son application correcte.

Un postulat renforcé par le secrétaire général du CESAG Mme Justine Tano Beugré qui rappelle que l’entrée en vigueur de Bâle II et Bâle III, cette année sous la conduite de la BCEAO, constitue un défi qui se présente aux banques tenues d’appliquer cette règlementation.

A son avis, le CESAG accompagne cette dynamique par la formation, le recyclage et le renforcement des capacités. Ce qui sonne comme un repositionnement stratégique, permettant ainsi, d’adapter au mieux les formations aux besoins du monde professionnel, et de ceux de la finance en particulier.

Avant de souligner que le contexte actuel du secteur bancaire avec les mutations notées, offre de nouvelles possibilités parce que « les nouveaux métiers qui accompagnent Bâle II et Bâle III sont des métiers innovants qui s’offrent aux diplômés de nos programmes ».

Le secteur bancaire à la recherche de la fraicheur des jeunes

Compte tenu de la complexité du cadre actuel, le directeur général de la BDK fait savoir que le secteur bancaire a besoin de jeunes inventifs, imaginatifs et créatifs. Des jeunes qui ne se censurent pas et qui n’ont pas de limite.

« Le secteur bancaire a besoin de leur fraicheur. Ils n’ont qu’à se lâcher et venir remettre en cause ce que nous faisons avec d’autres façons peut-être plus rapides et meilleures, qui assurent une sécurité. Ce que nous cherchons dans les banques c’est l’efficacité », a servi Ibrahima Fall.

Pour indiquer aux banques la voie à suivre, le directeur général de la BDK  a offert cinq places aux meilleurs étudiants de la 17ème promotion 2017-2018, en banque et finance du CESAG. Un geste qui, pour M. Fall, est une façon de préparer l’avenir parce que « les jeunes du MBF ont tout le potentiel et qui constitue la relève de la banque pour demain ».

Il faut souligner que « Journée Carrière » s’est voulue un cadre d’échange entre les professionnels du secteur bancaire et financier et les futurs diplômés du MBF, l’ensemble de la communauté estudiantine du CESAG, et le grand public.

D’où la pertinence, selon M. Seck, des deux tables rondes de la conférence-débat qui étaient au programme et qui ont porté sur « l’évolution de l’environnement bancaire et financier dans l’UEMOA et les nouveaux métiers » mais aussi « la réglementation, nouvelles exigences et nouveaux métiers en banque, en assurance et en finance ».

Des échanges qui, d’après le responsable du MBF, permettent aux étudiants de disposer d’un solide capital d’informations leur permettant d’opérer les meilleurs choix pour leur future carrière professionnelle.

 

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