Lors de nos récentes contributions concernant notre politique monétaire, nous disions que cette dernière a consisté, ces dernières années, à financer le déficit budgétaire de nos Etats par le biais du refinancement de titres d'Etat à la Bceao achetés par les banques en partie avec leurs liquidités excédentaires. Cette politique dans le contexte d'un FCfa arrimé à l'euro et surévalué a financé des déficits commerciaux qui nous ont fait perdre beaucoup de réserves de change que la Bceao est en train de reconstituer.
Cette reconstitution l'oblige à réduire le volume de refinancement des titres détenus par les banques qui, en retour, ne peuvent pas renouveler certains titres d'Etats arrivés à échéance afin de reconstituer leur trésorerie propre. Il résulte de cette cascade de non renouvellement un marché des capitaux tendu où les Etats n'arrivent pas à lever les fonds nécessaires pour non seulement refinancer des dettes arrivées à échéance mais aussi pour financer leurs déficits budgétaires courants.
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