Ce sont des sociétés de la capitale qui ont organisé le mouvement, mais le succès a été celui de tous les Tananariviens. « Aok'Izay » a permis de cristalliser un ras-le-bol qui n'arrivait pas à s'exprimer. Les concerts de klaxon ont commencé à midi, et ceux qui observaient un certain attentisme ont suivi le mouvement sans hésiter.
Les attaques à mains armées, les assassinats et les kidnappings ont été et continuent d'être le lot quotidien des Malgaches. Les malfaiteurs qui ont commis des exactions ont souvent été relâchés et ont continué de sévir sans être inquiétés. Le sentiment d'impuissance ressenti par les citoyens s'est transformé petit à petit en lassitude puis en résignation. Les autorités, interpellées régulièrement, ont promis de prendre en compte toutes les inquiétudes des citoyens. Les réunions des responsables qui se sont multipliées, ont semblé répondre aux impératifs de la sécurité.
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