L'Aboyeur a existé à travers l'histoire. Selon Marie Deparis-Yafil, commissaire d'exposition, c'est l'archétype du « contestataire professionnel ». C'est de cet aboyeur muselé, qui est le comble du paradoxe, qu'est né le projet et surtout le sens qu'il en donne. « La muselière sur le plan artistique est une image, un symbole des médias de masse après la révolution et dans la démocratie tunisienne naissante. Il y avait, explique l'artiste, dans les divers débats télévisés et radiodiffusés, quelque chose relevant de l'ordre du chaos et de la dissonance, des voix s'élevant non pas ensemble mais une cacophonie interminable et inintelligible, finalement plus pénible que constructive ».
Avec « L'Aboyeur », l'art devient ainsi producteur de sens. « Car il ne s'agit pas, bien entendu, de museler la liberté d'expression, mais de proposer une communication relationnelle apaisée... de faire place au discours raisonné afin de suppléer tout ce bavardage médiatique... » ajoute la commissaire d'exposition.
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