L'attaque du poste de douane de Di dans la province du Sourou ce 17 mars relève-t-elle du terrorisme ? Et celle du poste des agents forestiers à Nassougou dans la Tapoa, deux jours plus tôt, est-elle le fait de djihadistes infiltrés ou d'une bande de trafiquants d'armes ?
Il fut un temps où ces évènements auraient été mentionnés dans la rubrique des chiens écrasés ou tout au plus dans celle des faits divers sanglants. Mais voilà, depuis trois ans, le Burkina est dans l'œil du cyclone du terrorisme international qui a résolument posé ses pénates dans le Sahel. Dès lors, dans la logique du dicton qui soutient que « celui qui a été mordu par un serpent se méfie d'une chenille », toute attaque est attribuée à l'hydre terroriste quand bien même le modus operandi pourrait faire douter de cela. Il ne faudrait pas que le Burkina, en particulier les autorités chargées de la sécurité, succombe à la psychose de voir des disciples de Ben Laden et d'Abou Moussab Al - Zarqaoui partout.
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