Si l'on se réfère à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, l'adoption en séance plénière du projet de loi organique n° 06/2018 relative à l'élection du président de la République et du projet de loi n° 05/2018 relative au régime général des élections et des référendums, aura lieu demain. D'après les informations, de nombreux amendements ont été apportés par les députés lors de l'adoption en commissions.
A l'allure où vont les choses, le « Hery Vaovao ho an'i Madagasikara » prévoit un forcing pour faire passer ce texte au niveau du Parlement. Comme à l'accoutumée, les achats de voix n'est pas à écarter. Ces lois jugées au niveau des observateurs comme « contraires aux principes démocratiques et à la réalité malgache », risquent de passer comme une lettre à la poste. De leur côté, les juristes dénoncent « une tentative du gouvernement, de s'ingérer dans les préparatifs électoraux ». L'article 12 qui stipule que « L'établissement des listes électorales et du Registre électoral national est décidé par un décret pris en Conseil du Gouvernement sur proposition de la CENI ou à l'initiative du Gouvernement après avis du Conseil d'Etat saisi par le Premier ministre ». Pourtant, l'ancien Code électoral confie le dressage de la liste mère électorale aux Fokontany, par les soins de la CENI et de ses démembrements. L'article 5 de la Constitution prévoit aussi que « L'organisation et la gestion de toutes les opérations électorales relèvent de la compétence d'une structure nationale indépendante ».
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