L'objectif de cette approche présidant à la célébration de nos fêtes nationales était jusqu'à ces dernières années de vulgariser auprès des Tunisiens, notamment les jeunes générations, la culture du dépassement des erreurs et l'enracinement chez ces mêmes générations de l'esprit de dévouement et de participation au projet commun d'édification de la Tunisie nouvelle, un projet en construction permanente.
Malheureusement, depuis la révolution de la liberté et de la dignité et l'émergence de cette nouvelle élite politique et civile qui domine de nos jours la scène nationale, les paramètres se sont inversés et on s'est retrouvé à poser de nouvelles questions : que reste-t-il des acquis réalisés depuis l'indépendance ? Que faut-il faire pour préserver notre école publique contre le danger de la déperdition ou de la déconfiture ? Notre système de santé, considéré comme l'une des réussites de l'époque post-indépendance, est-il en train de dépérir ? La responsabilisation de la femme, élevée au rang de partenaire incontournable dans l'œuvre nationale de développement et de civilisation, a-t-elle vécu du fait du retour assourdissant sur la scène nationale des forces de l'obscurantisme et de l'extrémisme religieux appelant à réviser à la baisse l'arsenal juridique progressiste pro-féministe accumulé au fil des 60 ans de l'indépendance ?
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