Deux opérations conjointes entre forces onusiennes et centrafricaines ont tenté, les 8 et 10 avril, de mettre la main sur le « général Force », un des chefs de groupes d'autodéfense du PK5, accusé de racketter les commerçants et de semer la terreur. Deux opérations qui se sont soldées par de cuisants échecs et plus d'une vingtaine de morts. Depuis, le quartier commerçant de Bangui, poumon économique de la capitale, est à l'arrêt et vit totalement retranché, dans un climat de méfiance et de peur.
Dimanche matin encore, les boutiques du quartier sont restées fermées. Des hommes en armes circulaient, surveillaient et montaient la garde. Et des barricades constituées de monticules de meubles ou de carcasses de camions étaient érigées aux différentes entrées du 3e arrondissement. Tout comme en travers des avenues, pour empêcher la progression de véhicules militaires dans le cas d'une éventuelle nouvelle opération de la Minusca ou des FACA dans le quartier.
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