C'est en 2009 qu'une modification de la loi électorale (loi 019) a accordé le droit de vote à la diaspora burkinabè à travers le monde. C'est une juste reconnaissance d'une obligation constitutionnelle qui stipule en son article premier, que l'ensemble de nos compatriotes ont une égale vocation à jouir de tous les droits et de toutes les libertés reconnus par la loi fondamentale.
L'unanimité (les motivations sont forcément différentes d'une chapelle à l'autre) s'est dégagée autour de la question au sein de la classe politique et de la société civile sur le fait qu'il faut y aller et vite. Dès lors, les résidents des villes ivoiriennes de Koupéla, de Garango ou de Koudougou (créées parfois depuis les années 30 et habitées majoritairement par les communautés burkinabè), par exemple, nourrissent l'espoir de pouvoir glisser leur bulletin dans l'urne comme une étape du parachèvement de leur appartenance à la mère-patrie. Après le premier rendez-vous manqué en 2015 à l'occasion des élections législatives et présidentielle couplées, les regards et les espoirs se sont portés sur les prochaines échéances électorales de 2020. Seulement, au fur et à mesure que ce nouveau deadline se profile, ce qui semblait être un consensus national, est diversement apprécié au sein de l'opinion nationale.
...