La Grande muette malgache, face aux différents appels successifs à prendre ses responsabilités, a brisé le silence. Par la voix du ministre de la Défense, le général Xavier Rasolofomirina, l'armée a décidé de ne plus réprimer les manifs de rue. Elle se bornera à garder les édifices publics. Mais avant la sortie de l'armée, le préfet de la ville d'Antananarivo, Angelo Ravelonarivo, avait déjà indiqué la voie à suivre, en refusant d'envoyer les forces de sécurité dans l'arène des combats.
Il faut tout d'abord saluer cette volte-face de l'armée malgache qui traîne, dans l'histoire du pays, une sulfureuse réputation. L'on garde toujours en mémoire les images de ce « Lundi noir » de janvier 2009 où la garde présidentielle avait ouvert le feu sur la foule qui avançait vers le palais présidentiel d'Ambohitsorohitra. C'est dire donc qu'elle a appris de ses erreurs lointaines comme récentes, ayant été aussi accusée de massacre le week-end écoulé.
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