On connaissait l'activiste des droits de l'enfant qui a passé une bonne partie de sa carrière à Enda Tiers Monde. Avec « L'arbre à musique » (éditions Amalion, 110 pages), on découvre le poète « charmeur » de serpents.
Né à Paris, d'origine italienne, ayant étudié à Genève, avant de débarquer au Sénégal au début des années 1980, Fabrizio Terenzio est un personnage multiple. Mais quand on lui demande laquelle de ces identités l'emporte, il exhibe fièrement sa carte d'identité sénégalaise. « Celle-là », dit-il, dans un large sourire. Un geste qui, plus que les mots, montre son attachement à son pays adoptif, son « village », comme il le dit. En écrivant ce livre, il a donc voulu « restituer » à ces Sénégalais tout un ensemble d'affection, de tolérance, de choses qu'ils lui ont offertes : les discussions tardives autour d'un thé, les émotions, en un mot la « téranga ». « Ce livre, c'est la découverte du Sénégal et des Sénégalais avec qui j'ai vécu depuis mon arrivée en 1980 », dit-il. Un message d'adieu à tout ce monde ? « Non, c'est un Bonjour », clame Fabrizio Terenzio, qui entend passer sa retraite entre Gorée et la Casamance, deux sociétés dans lesquelles il est « bien intégré ». L'autre message s'adresse au monde, à ceux qui visitent ce pays, pour les aider à saisir son charme.
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