Cameroun: Présidentielle 2018 - Quand les nouveaux venus font ombrage aux « vrais opposants » du régime Biya

Cette année 2018, année électorale, peut s'avérer déterminante pour l'alternance au Cameroun, si l'on s'en tient à l'opinion de certains leaders politiques qui se déploient tant bien que mal sur le terrain ces derniers temps. Au rang de ces candidats pour la plupart des néophytes, entrés en politique par un concours de circonstance et qui font tout de même le buzz de l'actualité au Cameroun, il ya Cabral Libii. Ce jeune universitaire de 37 ans, réputé pour la cohérence de ses analyses et la suite dans les idées sur les plateaux de télévision, propulsé au devant de la scène au lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron, le plus jeune président français de l'histoire, et qui aura suscité un espoir aux jeunes camerounais voyant en lui le Macron camerounais. Sans vouloir cracher sur ce plaisir, il s'est directement lancé en politique et met sur pied le mouvement « 11 millions d'inscrits ». Un mouvement qui aura tout de même réussi l'exploit d'enrôler sur le fichier électoral quelques jeunes, dans un contexte marqué par le découragement de la jeunesse vis-à-vis de la chose politique. Un mérite qu'il faut saluer de toutes les façons.

Une autre candidature déclarée qui fait des vagues c'est celle du Pr Maurice Kamto. Le président de mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) affute ses armes pour vaincre Paul Biya cette année. Si les élections se passaient sur les réseaux sociaux, il serait le vainqueur incontesté de la prochaine consultation électorale. Reste à le prouver dans la réalité. Ce qu'il faille reconnaitre toutefois, c'est le fait au Mrc d'avoir vite compris l'impact de la communication en politique. La curiosité avec ce vent de changement reste l'absence sur l'espace public des « anciens » opposants au régime Biya, ceux qui ont milité sérieusement pour la démocratie au Cameroun depuis l'avènement du multipartisme. Ils ne se font pas trop ressentir sur le terrain en cette année où l'on évoque de plus en plus la question d'alternance à la tête du Cameroun. Que cache ce silence ?

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