Le collectif a été formé suite à l'affaire du viol collectif de New Delhi de 2012, dont a été victime une jeune fille de 23 ans. Leur art pointe du doigt la culture du viol et la violence basée sur le genre. Et leur action se déploie autour d'une réponse artistique à la peur. Depuis l'Inde, elles vont désormais propager cette onde courageuse partout dans le monde. Des murs au Pakistan, au Liban, en Indonésie, entre autres pays, portent désormais l'empreinte collective d'un art engagé pour la liberté, qui donne la parole aux femmes, aux réfugiés et à l'humain en nous.
Après une présentation de leur travail, le trio du Fearless collective entame le workshop qui précède la création, sur un mur à Tunis, d'une grande fresque appelée à être imaginée et réalisée par les participantes. Cette partie a eu lieu les 8 et 9 mai, à Dar Bach Hamba. Lumière tamisée, bougies et encens ont accompagné la prise de parole des femmes, sur le thème choisi pour l'escale tunisienne du collectif : «Rage et tendresse des femmes». Qu'est-ce qui vous enrage et qu'est-ce qui fait que cette rage se transforme en tendresse ? Une question à laquelle chacune a répondu. Des histoires personnelles, des témoignages sur d'autres vécus et beaucoup d'espoir ont jailli, de quoi donner de la couleur à un mur muet.
...