Au sortir d'une audience avec le président Paul Biya, l'ambassadeur américain basé à Yaoundé, a indiqué lui avoir suggéré de songer à son héritage. Les propos du diplomate ont été sans aucune ambiguïté : « J'ai suggéré au président Biya qu'il devrait réfléchir à son héritage et à comment il souhaite que l'on se souvienne de lui dans les livres d'histoire ». Cette déclaration, comme l'on pouvait s'y attendre, a irrité au plus haut point les autorités camerounaises.
La réaction a été immédiate. Par la voix du Raspoutine le plus zélé du système Biya, Issa Tchiroma Bakary pour ne pas le nommer, le diplomate américain en a eu pour son grade, pardon pour son audace. Extrait : « Le peuple camerounais est souverain. Le peuple camerounais n'est pas disposé à accepter quelque diktat que ce soit de la part de telle ou telle puissance ».
...