Les institutions internationales regroupant par définition un nombre plus ou moins grand de pays ne sont jamais faciles à créer, puis à gouverner. Et c'est pourquoi, entre le moment où jaillit l'idée de leur donner naissance et le moment où elles deviennent une réalité tangible, de longs mois, voire même de longues années s'écoulent qui finissent souvent par semer le doute sur leur concrétisation.
Lancé il y a dix-huit mois lors de la COP 22 à Marrakech, au Maroc, par le président Denis Sassou N'Guesso, puis porté sur les fonts baptismaux lors de la Conférence d'Oyo, en mars 2017, avant d'être confirmé au terme du Sommet sur le climat qui s'est tenu à Brazzaville, il y a un mois, le Fonds bleu pour le Bassin du Congo risque fort de rester durablement une idée noble, mais dépourvue de bases concrètes. C'est en tout cas ce que pensent nombre d'observateurs présents au Centre de conférence de Kintélé, les 28 et 29 avril derniers, qui ont assisté aux débats devant conduire à la création de l'institution.
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