L'autre jour, par amour pour les œuvres de l'esprit et sans doute aussi par curiosité, de nombreux Brazzavillois avaient pris d'assaut la salle de conférence d'un grand hôtel de la capitale congolaise, réquisitionnée expressément pour une rencontre autour d'un livre. L'auteur, Mfumu Di Fua Di Sassa, présentait le dernier né de ses trouvailles littéraires en 2017 : Le roman historique de la conférence nationale souveraine, paru chez Atelier Beaudley. On pourrait dire, chez lui-même.
Au menu de ses 358 pages, le « roman » de Mfumu promène le lecteur dans les contours de la Conférence nationale souveraine de 1991 qui est, comme l'histoire le retient et comme chacun en convient, le moment fondateur du pluralisme politique en cours au Congo depuis cette date. L'honnêteté de cette œuvre et sa finesse tiennent au fait que son concepteur s'est attaché à présenter les faits tels qu'ils sont apparus à tous pendant cette période cruciale du passage du monopartisme au multipartisme. En s'appuyant sur ce témoin intransigeant mais presque gênant, la presse.
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