Le corps de l'activiste des droits de l'homme, assassiné le 25 février dernier dans la foulée de la marche pacifique organisée par le comité laïc de coordination, a été porté en terre le 20 mai à Kinshasa, sur fond de heurts entre les forces de l'ordre et ses proches.
Les funérailles de Rossy Mukendi ne se sont pas déroulées dans la sérénité. Des échauffourées, il y a en a eu entre les forces de l'ordre et la population qui accompagnait le corps du défunt au sortir de la messe de suffrage dite en la cathédrale Notre-Dame de Lingwala. La procession improvisée depuis l'église à grand renfort de cris et slogans hostiles au pouvoir s'est butée contre les éléments de la police, à la hauteur du boulevard Triomphal. Ces derniers ont empêché au corbillard ainsi qu'à la meute des activistes et autres badauds qui encadraient le cortège d'accéder au Palais du peuple. Les nombreux activistes présents sur les lieux pensaient ainsi rendre à leur manière honneur à celui qu'ils avaient élevé au rang de héros national, en faisant ce transit vers le siège des institutions, un site symbolique qui a vu défiler les dépouilles de presque toutes les icônes de la vie politique et culturelle du pays.
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