La session du Mécanisme de coordination régionale se termine par un appel à l'Afrique pour intensifier la lutte contre la corruption

13 Mai 2018

Addis-Abeba, Éthiopie — - La 19ème session du Mécanisme de coordination régionale pour l'Afrique (MCR) s'est achevée ce dimanche, à Addis-Abeba, où les gouvernements africains ont été invités à renforcer leurs politiques, lois, règles et règlements existants.

La réunion a été convoquée pour discuter des moyens à mettre en place pour que les Nations Unies puissent venir en aide à l'Union africaine pour que celle-ci puisse gagner le combat contre la corruption et les Flux financiers illicites aux fins de promouvoir le développement.

Dans son allocution de clôture de la réunion de deux jours, Mme Ahunna Eziakonwa-Onochie, Coordonnatrice humanitaire et résidente des Nations Unies en Éthiopie, déclare : « La corruption ne conduit pas seulement à l'exclusion et aux inégalités, mais elles causent et exacerbent la corruption, et nous devons donc nous attaquer collectivement à l'exclusion et aux inégalités si nous voulons gagner la guerre contre la corruption ».

« À moins d'unir nos forces à tous les niveaux - des citoyens aux dirigeants politiques - nous ne gagnerons pas le combat », dit-elle.

Pour sa part, le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique, M. Abdalla Hamdok, indique que l'ONU fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir l'UA dans la lutte contre la corruption.

Il informe que le MCR est un instrument important de coopération, ajoutant que les idées et les résultats de la réunion renforceront le partenariat stratégique entre l'ONU et l'UA.

« L'adoption du thème annuel de l'Union africaine par la session du MCR est l'une des bonnes pratiques du MRC », précise M. Hamdok.

Dans son allocution de clôture, le Vice-Président de l'UA, l'Ambassadeur Kwesi Quartey, déclare que le MRC a eu « des discussions très fructueuses sur le problème de la corruption qui affecte tous les aspects de notre développement social et économique ».

M. Quartey reconnait les effets paralysants de la corruption dans les systèmes du continent tels que l'éducation, l'administration publique, les institutions financières et la gouvernance.

Il note le rôle important du Mécanisme pour s'assurer que les entités des Nations Unies, toutes ensemble, répondent aux priorités de l'UA.

« La coopération UA-ONU est importante pour que l'Afrique réussisse dans ses efforts d'intégration », indique M. Quartey, appelant à une plus grande coordination, une meilleure communication et un renforcement du partenariat entre l'UA et l'ONU.

« Je suis confiant qu'avec les efforts conjugués de l'UA et de l'ONU, l'Agenda 2063 et l'Agenda 2030 pour le développement durable peuvent être réalisés grâce à la mise en œuvre effective des différents cadres de coopération », dit-il.

Recommandations

Les gouvernements africains ont été instamment invités à mettre en place des mécanismes pour récompenser les bons fonctionnaires, les citoyens et les personnes respectueuses de l'éthique qui se conforment aux règles et règlements et ne se livrent pas à des pratiques de corruption.

Ils ont également été appelés à renforcer les lignes directrices existantes en matière de passation des marchés, de codes de conduite et à encourager l'intégrité. À cet égard, les pays doivent établir une responsabilité plus stricte et faire appliquer les règles et les lois, et impliquer la société civile dans la lutte contre la corruption.

L'ONU a été exhortée à soutenir l'UA dans le domaine de la transparence et des règles de divulgation financière pour les agents publics afin d'éradiquer les pratiques de corruption. L'Organisation a également été chargée d'aider les pays africains à mettre en place des règles de transparence dans la perception des taxes, telles que définies dans l'Initiative fiscale d'Addis-Abeba de 2015.

Les participants ont également exhorté l'ONU à collaborer avec l'UA dans la mise en œuvre des conventions sur la corruption, à mener des études sur l'impact de la corruption sur les moyens de subsistance des femmes et des filles, alors que les pays ont été invités à payer aux fonctionnaires des salaires compétitifs pour éviter la corruption.

L'ONU a également été exhortée à soutenir les pays africains dans le renforcement des lois et des mécanismes pour soutenir les dénonciateurs.

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