En Mauritanie, la douzaine d'avocats du dossier Bouamatou, - du nom de l'opposant et homme d'affaires accusé de corruption - protestent. Dans une déclaration rendue publique, ils dénoncent une procédure « opaque et d'une lenteur injustifiable ». Ils dénoncent surtout l'ouverture d'une nouvelle enquête, en parallèle de la première, confiée à la police chargée de la répression des crimes économiques pour « blanchiment d'argent, évasion fiscale et abus de biens d'associés ». Une enquête ouverte contre X, alors que les personnes visées depuis septembre dernier dans cette affaire sont, elles, bien identifiées : treize sénateurs, quatre journalistes, deux syndicalistes et deux hommes d'affaires.
Cela fait huit mois que le dossier est au point mort. Le sénateur d'opposition Mohamed ould Ghadde est en prison sans avoir été jugé, les sénateurs, journalistes et syndicalistes sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de voyager sans savoir quand la mesure sera levée, les hommes d'affaires Mohamed Bouamatou et Mohamed ould Debagh en exil, sont toujours recherchés.
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