De l'avis de cette coalition de syndicats, rien ne saurait justifier la restriction des libertés syndicales si l'on se réfère aux textes en la matière. Lors de la conférence de presse qu'elle a animé ce vendredi 25 mai 2018, ladite coalition a fait référence à plusieurs exemples pour justifier ses propos. «Ces derniers temps, de nombreux syndicats ont subi des atteintes à leur liberté d'organiser des manifestations sur leurs lieux de travail. Il en a été ainsi pour les syndicats du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, du ministère du Commerce, du ministère de l'Industrie et de l'Artisanat, de celui de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, du gouvernorat du Centre-Ouest», fait remarquer Norbert Ouangré, porte-parole de la coalition.
Sur l'avis du Conseil d'Etat qui fait dire au gouvernement que le sit-in est illégal, M. Ouangré fait appel à un autre avis technique du Bureau international du travail (BIT) en date du 22 octobre 2014 sur la légalité des sit-in. «Sur requête du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale adressée au BIT en 2014, celui-ci a clairement répondu que tant que la grève reste pacifique, les piquets de grève et l'occupation des locaux devraient être permis. Le même BIT a indiqué aussi que les limitations aux piquets de grève et à l'occupation des locaux ne peuvent être acceptées que si les actions perdent leur caractère pacifique... », a rappelé Norbert Ouangré.
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