Avez-vous déjà entendu parler de « tradition » d'éleveurs, d'agriculteurs, de chasseurs, de menuisiers, d'écrivains, etc. ? Il s'agit des familles ou de communautés réputées dans un domaine donné de la vie. La même observation s'applique aussi pour le commerce car n'est pas commerçant qui le veut. Comme toute activité humaine, le commerce suppose quelques dispositions acquises soit par la formation soit par l'héritage.
Or, chez nous, au Congo, tout le monde est commerçant. Ou presque. Si l'on désigne à travers ce mot toute opération à but lucratif allant de la vente du pain et des beignets à celle des voitures, du sable ou des maisons. Circulez dans les villes et villages du Congo, un constat se dégage : la présence des étals devant chaque habitation. Au sein de chacune existent même des restaurants ou bars de fortune. Ici on mange et là on boit. Dans les rues, le long de la journée, des femmes, des hommes et même des enfants hèlent des passants pour leur proposer des marchandises. Un « harcèlement » qui conduit ces commerçants d'occasion jusque dans les domiciles privés. « La vie est dure et ne sourit qu'aux endurants et aux audacieux », dit-on.
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