Madagascar: Chronique de Mickey - Haro sur les chaînes de télévision et les marchands de téléviseurs

Frustrés que nous sommes amoureux de football, nous avons tous été bernés par la publicité. L'approche de la Coupe du monde de notre discipline sportive favorite nous a fait courir vers l'achat de téléviseurs plus grands parce que le confort de vision et d'écoute est meilleur. Les opérateurs distributeurs privés d'émissions payantes, surtout, nous ont promis que tous les matches ou presque nous seront abordables moyennant abonnement payant, évidemment. Hélas mille fois hélas, après trois journées de cette compétition tant attendue, notre déception est plus grande quand nous devons nous contenter de reportages différés. A quoi bon avoir payé un abonnement aussi onéreux pour être réduits à écouter, heureusement, une station de radio. Cette fois-ci la mondialisation a montré son vrai visage, l'ogre qui veut tout à lui tout seul. Il nous reste à nous résigner du réchauffé. Il est loin le temps où la TVM, c'était en 1970, le journaliste Sylvain Ramambazafy présentait d'une voix tremblante la première retransmission en direct, en noir et blanc, d'un match de cette compétition mondiale. Un temps où l'on s'émerveillait encore de nouvelles technologies. Maintenant, plus ça va, moins on nous en donne et les plates excuses diverses n'y font rien face à notre frustration. Les colossaux droits à l'image iront, on l'espère, aux subventions des fédérations nationales sous forme de terrains synthétiques dans des pays tropicaux où il pleut la moitié de l'année. Des produits fabriqués ailleurs et demandant de coûteux entretiens. Puis, on peut se poser la question du droit des consommateurs chez nous. Sommes-nous passivement obligés d'accepter que ce que nous achetons soient dépourvus de garanties d'aucune sorte. Les ménagères -par exemple - doivent - elles accepter que les articles comme les « rice cooker » ne durent que six mois, sans aucun recours possible ; que les batteries des automobiles ne soient utilisables que douze mois au plus et les exemples ne manquent pas. On sait bien qu'au-delà des circuits commerciaux normaux, il y a des filières de produits de rebuts de production qui existent ainsi que d'articles de première nécessité périmés qui sont déversés dans des pays à faible pouvoir d'achat. Là, le ministère du Commerce doit jouer pleinement son rôle bien qu'il ne soit pas qualifié de département de souveraineté. Enfin, dans le domaine de la communication, pour revenir à notre sujet, la notion de publicité mensongère n'est-elle pas répréhensible chez nous ou c'est trop demander quand le discours politique accepté - lui-même - en est truffé, il est vrai.

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